Prosélytisme anti-IVG d’un prof de Manosque

Une campagne anti-avortement a récemment pu être menée par un professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Manosque…
Prosélytisme anti-avortement d’un professeur de lycée à Manosque
/ Posté le 09/12/2010, http://www2.laprovence.com/communiques/836589/proselitisme-anti-avortement-dun-professeur-de-lycee-a-manosque.html
La section de Sisteron a rédigé un communiqué au nom de la LDH 04. Elle a désigné Christian Charles-Fouilloux pour organiser, avec toutes les parties prenantes, la riposte qu’il convient. Communiqué de la LDH des Alpes de Haute Provence, 9.12.10

Voir le dossier, Ex-Prof Anti-IVG de Manosque.

Disposer de son corps et de sa vie

Une campagne anti-avortement a récemment pu être menée par un professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Manosque et a justement été dénoncée grâce à la vigilance des parents d’élèves, qui ont vu leur action aboutir à la suspension pour quatre mois de l’enseignant incriminé. Au-delà de cette information, la LDH des Alpes-de-Haute-Provence s’inquiète des dérives rendues possibles dans les lycées à travers les programmes d’enseignement d’éducation civique, juridique et sociale.
Ces programmes officialisés de façon laxiste dans l’annexe d’un arrêté du 27 juillet 2010 ont en effet permis à un enseignant de faire œuvre de prosélytisme anti IVG sous couvert de « parcours civique » et de « formation à la citoyenneté », en diffusant notamment un vidéo-montage de fœtus manipulés pour justifier un mensonge religieux.

La LDH des Alpes de Haute Provence rappelle
– Que la décriminalisation de l’avortement est le résultat d’une lutte collective menée par le mouvement des femmes pour que leur soit reconnu le droit fondamental de disposer de leur corps et de leur vie.
– Que depuis la loi Veil en 1975, le fait d’empêcher une interruption volontaire de grossesse est une infraction (instaurée par la loi Neuwirth du 27 janvier 1993) appelée « délit d’entrave ».
– Que il n’appartient pas à un enseignant dans l’exercice de ses fonctions de faire part à ses élèves de ses convictions personnelles, encore moins si celles-ci sont sous-tendues par des considérations religieuses à moins de porter atteinte au principe de laïcité.
– Que le droit à l’avortement, en dehors de ses aspects constitutionnels et juridiques relève du droit à la santé et qu’à ce titre le corps médical est seul compétent pour informer des risques éventuels à pratiquer une interruption volontaire de grossesse.
– Que l’Inspection des Affaires Sociales (IGAS) se doit d’intervenir elle-même et en toute neutralité dans ce qu’elle qualifie d’ « obligation légale » et qui impose à juste titre une information et une éducation à la sexualité dans les établissements relevant de l’Education Nationale.
Pour ce qui la concerne, la LDH des Alpes de Haute Provence, qui dispose d’un agrément du ministère de l’Education Nationale pour animer tout débat au sein des lycées, dans le respect de la laïcité et à la demande du corps enseignant, se tient prête à se porter partie civile pour que soient respectées les lois en vigueur, à relayer et organiser, en partenariat avec les associations et les professionnels concernés, toutes informations et réunions utiles sur ce sujet. Elle saisit le Président du Conseil Régional pour qu’il prenne acte de la situation et des faits.

Plus d’Info : 04(a)laicite.fr – 06 52 27 09 38

création, 9.12.10