février 2015 Laïcité, colza, artiste

2es Réponses aux 3 Questions Laïques, Départementales 2015

Deuxièmes Réponses Collectives aux 3 Questions Laïques aux Candidatures aux Elections Départementales de 2015, des candidatures FdG-EELV, canton de Forcalquier (04), 22.2.15

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3 Questions Laïques aux Candidatures aux Elections Départementales de 2015.

1°- Qu’est-ce pour vous la laïcité : comment la défendriez-vous (ou quelles limites y mettriez-vous) dans le département ?

La laïcité refuse que des dogmes religieux déterminent la loi commune. La neutralité confessionnelle de l’Etat garantit à chacun la liberté de conscience et l’égalité des droits. La laïcité respecte donc les croyances et réfute la représentation conservatrice des antagonismes sociaux qui voit en l’Islam une menace contre la démocratie et prône le « choc des civilisations ».

Face au chômage et aux inégalités aggravés par l’austérité, nous connaissons tous les dangers de la désignation de bouc-émissaires. L’antisémitisme, toujours vivace, fait l’objet d’une lutte indispensable de la part des pouvoirs publics. Mais l’islamophobie tend, elle aussi, à se répandre. Or, les populations issues de l’immigration sont déjà victimes de contrôles répétés au faciès dans la rue et de discriminations supplémentaires sur le marché du travail. Tous ces facteurs discréditent la promesse républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité, déjà bien mise à mal, et alimentent le sentiment d’injustice et de relégation dans les banlieues populaires.

2° – Versement de subventions publiques légales mais non-obligatoires aux établissements scolaires privés (confessionnels ou non) : qu’en pensez-vous et pourquoi ?

Actuellement, l’État prend à sa charge la rémunération des enseignants qui exercent dans des établissements privés sous contrat. Ces relations contractuelles entre l’État et les établissements scolaires privés nous paraissent satisfaisantes, sachant que tous les établissements privés, quelles que soient leurs relations avec l’État, sont soumis à un régime d’inspection.

Quant aux dépenses d’investissement des établissements privés, elles peuvent faire l’objet d’une participation non obligatoire des collectivités publiques : en règle générale, le total de leurs participations à ce titre doit rester inférieur à 10 % des dépenses annuelles de l’établissement et la participation doit répondre à certains besoins limitativement énumérés par la loi. Là également, la situation actuelle nous paraît raisonnable.

3° – Financement public des manifestations religieuses et-ou communautaires (Aïd, Nouvel An Chinois, fêtes juives, chrétiennes, bouddhistes, etc.) ; Financement public des  associations religieuses et-ou communautaires : qu’en pensez-vous et pourquoi ?

Nous nous méfions de la notion de “communauté” avec son corollaire de “communautarisme”, notions largement dévoyées aujourd’hui. La plupart du temps elles désignent et stigmatisent des groupes humains de religion musulmane,  traversés par tellement de clivages qu’il est impossible de les unifier sous le même idiome culturel, ethnique ou religieux.

A notre connaissance, ce sont surtout des manifestations catholiques qui sont financées par certaines collectivités publiques. On en a même vu soutenir des manifestations contre le “mariage pour tous”, ce qui, à notre avis, va totalement à l’encontre des valeurs de tolérance et d’égalité qui caractérisent la République.

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Catherine Berthonnèche, Léo Walter, Isabelle Bourboulon, Stéphane Bouthors, Candidats Front de Gauche / Europe Ecologie Les Verts du canton de Forcalquier (Alpes de Haute Provence) » envoyées le 22.2.15 par Isabelles Bourboulon

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